vendredi 4 juillet 2008

Dors Caroline

La guerre de Sécession est l'un des conflits les plus meurtriers que les États Unis ont connus. C'est aussi l'un des plus tragiques. Pour des principes économiques et idéologiques, l'Union (nordiste) et la Confédération (11 états sécessionnaires du sud) se sont affrontées pendant quatre ans dans des combats qui ont fait plus de 620 000 morts. La guerre de Sécession est désignée par 30 noms différents aux Etats Unis et ailleurs :

Aux US et en Angleterre
Civil War
Reconnue entre les deux camps après négociations
War Between the States
Au nord seulement
The Rebellion
War of the Rebellion
War of the Insurrection
Slaveholders War
Great Rebellion
War to Save the Union
Au Sud surtout
War for Southern Independence
War of Northern Aggression
War in Defense of Virginia
Mr. Lincoln's War
War of Secession (aussi ailleurs)
The War
The Late Unpleasantness
The Lost Cause

Près de 140 ans après la fin des hostilités, les cicatrices de cette guerre civile ne sont pas encore complètement refermées.

The Raconteurs - Consolers Of The Lonely
[Third Man/Warner Bros.] 2008
extrait : Carolina Drama

Pour la fête des US, je ne pouvais passer sous silence cet album, sorti en cachette au mois de mars dernier, et venu à moi par l'ami Thibaj. Projet de Jack White III, Brendan Benson, Patrick Keeler et Jack Lawrence, amis depuis une dizaine d'années et tous issus de Détroit, The Raconteurs a ici pondu, avec un amusement senti, une oeuvre classic rock très respectable. Enregistrées à Memphis, les pièces empruntent au répertoire du classic rock et rythm'n'blues américain et anglais, avec des teintes parfois de folk celtique et de country américain. On pense musicalement aux anglais Led Zeppelin, The Who et Queen, mais l'ensemble évoque plus les jamborees midwesterns de l'époque de Jesse James et de la rédemption du sud, où, avec la génératrice dans le tapis, les staccatos de guitares et les éclaboussures de cymbales auraient remplacé la haine et les tirs de fusil fratricides. Jack White continue sa quête de canaliser avec énergie l'esprit blues-rock, fait mouche, et étonne encore, surtout sur cette murder ballad aux accents folk, dernière pièce de l'album, Carolina Drama. De sa voix poignante il raconte l'histoire poétique, et bien américaine, d'un meurtre étrange.

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