jeudi 4 septembre 2008

CONTRECULTURE

"The R. Crumb Handbook," by R. Crumb and Peter Poplaski (MQ Publications, Ltd.)

"Counterculture is a sociological term used to describe the values and norms of behavior of a cultural group or subculture that run counter to those of the social mainstream of the day, the cultural equivalent of political opposition"

"The counterculture in the United States reached its peak between 1965 and the mid-1970s. It eventually waned for several reasons: mainstream America's backlash against its excesses, many notable countercultural figures died, the Civil Rights movement achieved its main goals, and the Vietnam War ended. Though most of the 1960s countercultural groups have died out, they have left a lasting mark on society that continues to inspire modern-day movements."
Wikipedia, Counterculture

Après avoir vu hier dans un terrain vague du centre-sud, une vidéo tout aussi vague sur le poète Denis Vanier, mort en 2000, je me demandais où était rendu cet esprit "contreculturel" qui avait eu ses belles années dans les années '60 et '70 aux USA et '70, '80 et '90 ici à Montréal.

Où est la contreculture aujourd'hui, ici au Québec? Qui sont les héritiers musicaux des beats, des hippies, des punks, des rockers et des poètes urbains.

La contre-culture est maintenant seulement référée par le terme culture sous-terraine ou subculture.

Il va s'en dire, on la retrouve surtout dans la rue montréalaise. J'irai sommairement sans trop détailler, en faisant plus une liste

- Le plus important mouvement serait le hip-hop. Malgré qu'on l'aie depuis longtemps récupéré commercialement, ce véhicule sert encore d'outil d'expression pour certains groupes et individus en marge, surtout à travers les média du graffiti et du rap. Le hip-hop est paradoxal. Il conteste à la fois l'ordre, mais rêve de gloire et de richesse. Et souvent réussit.

- Le heavy-metal : genre qui tourne à vide, mais qui a une identité forte, prenant sous son aile les fils et filles de cols-bleus des régions. C'est une communauté devenue internationale et qui partage un code d'authenticité, et qui rejette systématiquement les produits commerciaux (sauf pour les t-shirts noirs et les posters achetés aux concerts).

- L'indie rock : genre qui recherche l'indépendance, la fraîcheur, la liberté stylistique, l'aspect local et le do it yourself. Issu historiquement du punk, l'indie rock en a gardé le rejet de la musique mainstream.
"Montreal is home to a very well developed indie scene, merging influences from Canada, France, the UK, and the US in one city. In 2004, Pitchfork Media and Spin Magazine dubbed Montreal as North America's "Next Big Scene", due to bands such as Arcade Fire, The Unicorns, Land of Talk, Islands, Godspeed You! Black Emperor, The Stills, The Dears, The Besnard Lakes, Kiss Me Deadly, Wolf Parade, and [[In 2007, Shapes and Sizes relocated from British Columbia to Montreal. The city has produced notable acts such as Malajube, Les Breastfeeders, We Are Wolves, and Sunset Rubdown. Both the Osheaga Festival and Pop Montreal music festivals are hosted in the city. "
- Wikipedia, Indie Music scenes

- Le house/electro : on la retrouve chez les gays, chez les clubbers et s'imbibe de la culture hip-hop. Inspiré des scènes de Chicago, New-York, Londres, Berlin et Paris, elle connaît ses bonnes années à Montréal.

- Le punk : toujours présent. On le retrouve à Montréal sous les formes hardcore, celtique, street, crust, anarchiste et skate.

- Sous l'ombrelle rock'nroll/punk, il y a : le psychobilly, le rockabilly, le glam et le garage.

- Le folk/trad/gitan : on l'a connu avec le phénomène des Cowboys Fringants. On porte le jeans, la barbe et le bandana. On aime voyager ou vivre la sédentarité. On refuse le néo-libéralisme, mais aussi parfois le progressisme. Mouvement populaire en région et chez les francophones.

- Le goth : bien que devenu caricatural et récupéré par une jeunesse de la classe moyenne en manque d'expression et de biens de consommation (emo), il reste encore une communauté bien vivante(!) à Montréal.

- Il y a encore des skinheads. Raciste ou anti-raciste, communiste ou fasciste, autrefois soul, ska, reggae, les plus à droite sont maintenant punk, metal, industriel.

- Le cyber : punk, goth ou hippie. On les retrouve dans la scène rave et gothique. On écoute du techno, du trance et du goa.

- Le free jazz, le noise, l'électro-acoustique, la musique actuelle.

- Le spoken word, le slam, la poésie urbaine sont aussi d'autres manifestations musicales.


Mouvements moins musicaux mais qui brillent par leur influence

- Le cirque : Montréal est une capitale du cirque. Récupéré par les écoles, on en retrouve plus l'expression dans la rue, mais plutôt mondialement.

- Les artisans du jeu video.

- Le sado-maso/fétichisme.

- La pornographie.

- Le kitsch.

- Les hot-rod/chars pimpés.

- Le courts-métrages indépendants et YouTube.

- Le craft : les toutous, la sériegraphie, les bédés, les figurines.

- Le lowbrow. Mouvement artistique originaire du punk, des bédés underground et de la culture hot-rod, qu'on peut aussi appeler surréalime pop.

- Un retour du christianisme et des valeurs familiales.

- Et j'en oublie. Et je ne connais pas toute l'ampleur du phénomène.


L'avenir de la contre-culture

- Bien que suicidé, le grunge pourrait revenir n'importe quand. Il y a dans ce courant une facilité d'accès pour le commun des mortels qui voudrait exprimer son mécontentement et son angoisse existentielle (qui socialement ne pourra qu'amplifier). Quelques uns optent encore, en région, pour cette mode vestimentaire, (folk/trad et skate) mais le phénomène a le profil-bas. Quand même, watch out!

- Le métissage et l'affirmation des communautés culturelles. Un renouveau québécois.

- Les jeux video. Internet. Les hologrammes. L'aluminium. Bla bla bla.

Todd Schorr, Futility in the Face of a Hostile World, 2003. Col: Merry Karnowsky, Los Angeles, CA.
Oeuvre lowbrow

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