jeudi 12 février 2009

QC LONG JEU 2008 | #10 à #1



QC LONG JEU 2008

Les 50 meilleurs albums de 2008 au Québec

L'incroyable méta-analyse de l'Observatoire des Fameux sur la critique québécoise d'albums de musique populaire.

Dirigé par Jos F. Beaudoin : bodeladidelada@yahoo.ca


#10
Piano élégant
Chocolat
[Semprini]

Origine :

Montréal, QC




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Après quelques années à traîner sa guitare et sa caisse claire dans les bars, Jimi Hunt s'entoure de membres des Demon's Claws et des Cockroaches pour former Chocolat. Peu de temps après sa formation, le groupe pond un premier mini album qui fait beaucoup parler de lui. Sur Piano élégant, Chocolat joue encore une musique aux influences garage et soul des années 60, mais marquée aussi par la pop française et les racines roots-country-rock nord-américaines. Comme Charlebois ou Dutronc avant lui, Jimmy Hunt adopte le style du crooner nasillard et rock'n'roll avec justesse et y chante ses textes romantiques, drôles et inquiétants. Ysaël, Dale, Martin et Brian y font preuve d'une étonnante maîtrise du son, du groove et du style propres à ce vaste registre sonore.
"Les arrangements sont d'une belle sophistication, l'instrumentation est jouée de mains expertes. Alors que la voix de Jimmy Hunt, à la fois suave et puissante, aide le groupe à se démarquer, les textes, traitant de relations et de filles, passent du romantique au pervers. (...) Bien qu'empruntant aux sonorités passées, le groupe réussit à se classer dans une case à part, très reconnaissable. ."
-Serge Paradis, ICI
extraits : zunior.com

Infos : Chocolat
selon Bande à part
Chocolat sur MySpace
Site officiel : chocolat.mu

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#9
Au contraire
Pas Chic Chic
[Semprini]

Origine :
Montréal, QC



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C'est à l'automne 2005 que naît Pas Chic Chic dans le Mile-End. Les membres du groupe forment à la base un mélange homogène de musiciens expérimentaux et underground issus de groupes tels que Godspeed You! Black Emperor, Cian Etherie, The Black Han et Cursed. Cependant, évitant la voie tracée, ils décident d'explorer l'univers pop en créant un mélange original et énergique de pop française au son dense et psychédélique. Sur l'étiquette de Ramachandra Borcar qui a produit Call Me Poupée et Ramasutra, Pas Chic Chic délivre un long jeu dont les pièces sont faites dans un authentique esprit de création. La pop sert de canevas pour une expression artistique autant dans la composition que dans l'interprétation. On expérimente de façon détachée, pour l'oeuvre, pour le résultat. On joue au jeu de la pop, et le résultat est intriguant et fort déroutant. Au contraire est un monstre sonore fabuleux qui charme et déboussole, qui cache et dévoile, qui emprisonne et libère. Le travail qu'on peut qualifier de art-pop ou de post-pop est fait pour être revisité, et on s'émerveille à chaque fois d'une nouvelle façon.
"Paroles soigneusement composées en français, ensuite soigneusement entremêlées au Maxikorg et autres claviers atmosphériques du lot, jusqu'à les éthérer complètement; batterie très énergique dans le rythme mais follement adoucie par le mixage; ambiances presque cruelles, en fait, sur fond onirique. En tout et partout, un excellent disque de pop émasculée pour son propre bien, distillée dans une démarche intello flirtant avec le shoegaze, les machines analogues et l'expérimental. "
-Évelyne Côté, ICI
extrait : En chaîne et en vogue (mp3)

Infos : Pas Chic Chic
selon Bande à part

Pas Chic Chic sur MySpace
Site officiel : paschicchic.com

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#8
Santogold
Santogold
[Downtown]

Origine :
Philadelphia, PA




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Étudiante en musique et études afro-américaines, Santi White a travaillé pour les disques Epic comme agente et représentante pour devenir ensuite auteure et productrice. Elle devient la chanteuse et leader du groupe punk-rock Stiffed et sort deux albums entre 2003 et 2005. C'est à cette époque qu'elle se fait offrir un contrat pour créer un disque en solo. Les premiers extraits Creator et L.E.S. Artistes font la tournée des blogues et magazines et piquent la curiosité. Santogold fait fondre les multiples influences et musiques rencontrées dans sa carrière et les fusionnent en une électro glaçante, dans un ska et post-punk hybride et en un dancehall global. Derrière cette mosaïque musicale se cache une ambition et une force créative qui connaît la pop et son langage, et qui sait rejoindre la rue et la planète en faisant éclater les frontières.
"Santi White propose ici son propre mélange (...) de hip-hop, de ragga et d’électro, avec en prime une bonne dose de rock façon Pixies, Pretenders... (...) ce premier album s’impose tout de même pour ses bonnes mélodies, ainsi que son côté bien senti et réfléchi."
-Olivier Lalande, Nightlife Montréal
extrait : L.E.S. Artistes (vidéoclip)

Infos : Santogold
selon Wikipedia

Site officiel : myspace.com/santogold

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#7
Cliché Hot
Radio Radio
[Bonsound]

Origine :
Moncton, NB



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Anciennement connu sous le nom de Jacobus et Maléco, les membres Jacobus et Leks se sont liés avec Tekstyle et Timo, pour faire un hip hop plus électro. Sous la bannière Radio Radio, ils deviennent la nouvelle sensation et unique porte-étendard du rap acadien. Leur métissage de savoureux rap en chiac et de musique électronique — du hip-hype, selon eux, sert à canaliser une énergie folle et à rendre des textes absurdes, comiques et imagés. Le but est simple, avoir du plaisir, faire danser le monde, surtout les filles, et montrer comment tymer (fêter).
"Catégorie: Y a d’la place en masse dans mon bain sur patte
Gagnant: Radio Radio – Cliché Hot
"
-Julien Cayer, P45
extrait : Jacuzzi (vidéoclip)

Infos : Radio Radio
selon Bande à part
Radio Radio sur MySpace
Site officiel : laradioradio.com

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#6
Bleu pétrole
Alain Bashung
[Barclay]

Origine :
Paris, France




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Alain Bashung, auteur-compositeur-interprète et comédien français, est devenu une figure importante de la chanson et du rock français à partir du début des années 1980, grâce entre autre au titre Gaby Oh Gaby en 1980 et l'album Pizza en 1981. Il est consacré en 1991 dans toute la francophonie grâce à Osez Joséphine. Devenu une icône contemporaine de la chanson rock, il a depuis influencé un grand nombre de chanteurs de la nouvelle scène française qui redécouvre ses oeuvres moins populaires parfois sombres mais toujours originales. Avec Bleu pétrole, le noir Bashung est de retour dans le monde des vivants et emprunte les couleurs folk-rock et une approche plus directe. Le chanteur de Louise Attaque y signe six titres et coréalise l'album avec le New-Yorkais Mark Plati (David Bowie, Rita Mitsouko).
"...retour à un format chanson plus classique ainsi qu'à une approche moins excessivement introspective. Déjà la personnalité artistique du rockeur qui doute et son chant qui donne du poids aux mots le tiennent loin de la variété facile. Que Bashung voie la vie en bleu, même pétrole, le temps d'un album ne peut être que bienvenu."
-François Blain, Musique Radio-Canada
extrait : Résidents de la République (vidéoclip)

Infos : Alain Bashung
selon Wikipedia

Site officiel : alainbashung.artistes.universalmusic.fr

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#5
Parc Avenue
Plants and Animals
[Secret City]

Origine :
Montréal, QC



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Ce trio de deux Néo-Écossais anglophones et d'un Montréalais francophone installés dans le Mile-End nous sert, sur l'étiquette de Patrick Watson, Parc Avenue. Le titre bilingue réfère à cette artère si chère à la population du coin où on y retrouve toutes les différences culturelles propres au Montréal d'aujourd'hui. Les sonorités retrouvées sur l'album rendent aussi compte de cette affiliation aux deux cultures. Après huit années de travail et de prestations scéniques, Plants and Animals nous montrent enfin ce qu'ils sont capables de faire sur disque. L'auditeur, habitué d'entendre le trio à sa plus simple expression, sera surpris de ces orchestrations, de ces réverbérations, et de ce mixage bien dosé. On pense tout de suite bien sûr à Patrick Watson et à Arcade Fire, mais le labeur du groupe et la qualité du produit nous force à sentir les distinctions et à se sentir en présence d'une nouvelle force. Plants and Animals sont de fiers hippies, et par leur référence aux Pink Floyd, Beatles et Beach Boys peuvent sembler vivre dans le passé. Leur incorporation des éléments du folk et rock indépendant du Montréal anglophone et francophone des dernières années, et leurs emprunts de ce qui visite les petites scènes du Mile-End et du Plateau prouvent bien qu'ils sont à la fois des québécois et des citoyens du monde et qu'ils reconnaissent l'histoire tout en étant bien de leur décennie. Leur progr rock aiguisé et confortable confirme qu'il y a encore du kool-aid magique dans l'aqueduc du Mile-End. Ils prouvent que la source n'est pas encore tarie dans ce quartier montréalais, région phare du Québec culturel moderne.
"Il n’est pas trop tôt pour considérer Parc Avenue comme un classique de la musique québécoise. À travers un folk/rock progressif très bien maîtrisé, le groupe se démarque et impose son propre style très éclectique. Aucune chanson ne se ressemble, mais le son est reconnaissable, et le tout se renouvelle à chaque pièce : c’est ce qui donne habituellement un album marquant. "
-Olivier Boisvert-Magnen, Soundbeat Radio
extrait : Bye Bye Bye (mp3)

Infos : Plants and Animals
selon Bande à part
Plants and Animals sur MySpace
Site officiel : plantsandanimals.ca

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#4
Oracular Spectacular
MGMT
[Sony/Columbia]

Origine :
Brooklyn, New York, NY



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MGMT (précédemment connu sous le nom de The Management) est un duo indie rock. Originaire de Brooklyn, Ben Goldwasser et Andrew VanWyngarden étudient tous les deux à l'Université Wesley dans le Connecticut. Leur musique est alors noise rock et électronique. En 2005, après l'obtention de leur diplôme, ils commencent à partir en tournée pour promouvoir leur premier EP Time to Pretend. Ils sont remarqué par un journaliste du magzine Spin qui vante leur nouvelle forme de pop psychédélique. À l'automne 2006, MGMT s'engage avec Sony/Columbia pour la production de quatre albums. Ils enregistrent Oracular Spectacular en compagnie du réalisateur Dave Fridmann (The Flaming Lips, Mercury Rev) qu'ils forcent à salir le son. Il en sort une énigmatique et prophétique collection de sons hallucinants, trame sonore ambitieuse, juvénile et adorablement prétentieuse pour le nouveau millénaire.
"Vous avez deux fanfarons (...) Vous avez un réalisateur étoile (Dave Fridmann) reconnu pour sa capacité à mettre les délires les plus fous en sons (.... ). Incluez à l’équation quelques mélodies bien mijotées, des rythmes dansants et un petit côté apocalyptique et vous avez l’album pop parfait, à la fois accessible et dense. "
-Olivier Lalande, Nightlife Montréal
extrait : Time To Pretend (mp3)

Infos : MGMT
selon Wikipedia
MGMT sur MySpace
Site officiel : whoismgmt.com

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C'est avec un espoir mélangé de déception anticipée que la plupart attendait ce nouvel album de l'ensemble de Bristol, précurseurs du trip hop. Portishead avaient offert trois classiques en trois aux mélomanes dans les années '90. Deux provenant du State Of The Art and Coach House Studio et un enregistré live à New York avec un petit orchestre. En 1994, l'album Dummy avait établi les bases d'un nouveau son qui en était venu à s'associer, avec le grunge de Seattle, à celui de cette décennie. Les guitares des westerns spaghetti, les scrathes de vinyles, les échantillonages jazz, une voix mélancolique et soul, des orgues atmosphériques, des procédés dub et psychédéliques, des beats house et hip hop et des basses profondes se côtoyaient pour créer une ambiance de film noir, unique, menaçante, planante et originale. Dix ans plus tard, Portishead répète, avec Third, l'exploit de surprendre tout en restant fidèle à sa marque de commerce. Plus expérimental, plus industriel, plus brut, plus sombre et moins accessible que les précédents, Third rend compte de la même proposition artistique, celle d'un son pop original et noir intemporel, d'une expérience musicale et artistique au diapason de son époque. Le fait que Third s'inscrive tant bien hors de l'époque qui a vu naître le duo, prouve la qualité de leur démarche. Le bébé de la famille peut fièrement trôner aux côtés du reste de la discographie des Portishead.
"...les précurseurs du trip-hop font tout pour ne pas tomber dans la redite. Certes, on reconnaît la très jolie voix de Beth Gibbons, mais elle est ici soutenue par des structures musicales encore plus audacieuses, à la limite de l'expérimental quelquefois; que cela n'effraie toutefois pas les oreilles sensibles car la formule fonctionne à merveille. Ici, les bidouilleurs Geoff Barrows et Adrian Utley poussent les limites un peu plus loin sans pour autant devenir rébarbatifs. Un retour réussi, un album brillant! "
-Patrick Baillargeon, Voir
extrait : The Rip (vidéoclip)

Infos : Portishead
selon Wikipedia
Portishead sur MySpace
Site officiel : portishead.co.uk

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#2
Dear Science
TV On The Radio
[Interscope]

Origine :
Brooklyn, New York, NY




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TV on the Radio, groupe à géométrie variable, originaire de Brooklyn, existe depuis 2001. Le noyau principal du groupe est composé du chanteur Tunde Adebimpe, du guitariste Kyp Malone et du producteur multi-instrumentiste David Andrew Sitek. Dans une approche indie, ils mélangent le rock et le soul, avec les influences free jazz et doo-wop, pour faire une pop sophistiquée et souvent teintée de psychédélisme et maintenant de funk. Après la sortie de quelques E.P. et un album démo, leur premier album sous étiquette Desperate Youth, Blood Thirsty Babes, paru en 2004, tombe dans l'oreille de la critique dont l'influent David Bowie. Suivront l'album Return To Cookie Mountain, d'autres E.P. et une pièce contre W. Bush, Dry Drunk Emperor, offerte sur le web comme un message d'encouragement venu de New York pour celles et ceux touchés par l'ouragan Katrina. Sur Dear Science, TV On The Radio continue à mélanger les genres de la pop music et à offrir ces textes brillants familiers à la poésie américaine, particulièrement celle de la génération beat. La colère encore en toile de fond fait ici place à l'espoir, à l'enthousiasme et même à la joie. Ils donnent un art rock en système ouvert sur le monde, qui abolient les distances et rassemblent. Un peu comme le candidat à la présidence des US pour qui Adebimpe a sûrement donné son vote.
"Le groupe a encore une fois peaufiné son rock sophistiqué, proposant des compositions aussi audacieuses, sur le plan des arrangements et des textures sonores, qu'accrocheuses. (...) Dear Science nous trimbale d'une scène à l'autre sans perdre le fil de son propos. La réalisation du guitariste David Andrew Sitek de la graine de génie, si si! est pétillante, détaillée, elle met à profit les cordes sans nous en gaver (...), et les cuivres de l'Antibalas Afrobeat Orchestra. (...) alchimie parfaite."
-Philippe Renaud, La Presse
extrait : Golden Age (mp3)

Infos : TV On The Radio
selon Wikipedia
TV On The Radio sur MySpace
Site officiel : tvontheradio.com

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#1
Le volume du vent
Karkwa
[Audiogram]

Origine :
Montréal, Qc



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Les membres de Karkwa ont décidé ensemble, il y a quelques années, de faire du rock en français au Québec. Ils l'ont fait. Ils ont ici atteint l'excellence. Le volume du vent c'est un rock québécois achevé, monotone comme l'hiver, pesant comme un banc de neige glacé, imposant comme une rafale, beau et complexe comme un flocon. Karkwa est un groupe en symbiose, dont le fruit de leur travail est mûr. On a trouvé et saisi le langage rock québécois autant dans la composition que dans les textes et dans l'accent. On maîtrise l'énergie actuelle de ce coin d'Amérique, on prend de et on redonne à son environnement, et à son époque. Toujours atmosphérique, sombre et froide, leur musique part tantôt en tornades, tantôt en petite brise inquiétante, mais finit tôt ou tard par laisser place au calme et au soulagement. Karkwa canalisent dans ses paroles et son jeu la rage derrière l'empathie des laissés pour compte, des exploités, de sa communauté et du monde. Et ils traduisent en une musique électrique et solide, et dans un mixage soigné, l'hiver de leur pays, et de celui qui habite tous les êtres humains.
"Une sorte de polyphonie corse à la québécoise traverse les chansons du nouvel album de [karkwa], le meilleur groupe rock d'ici depuis Les Colocs, tel un choeur d'âmes errantes, telle la plainte sans fin de tout un monde de déclassés, de laissés-pour-compte, dont la souffrance souffle par bourrasques, jusqu'à constituer un sacré volume... L'album s'intitule Le Volume du vent, et il est magistralement sombre."
-Sylvain Cormier, Le Devoir
extrait : Échapper au sort (vidéoclip)

Infos : Karkwa
selon Bande à part
Karkwa sur MySpace
Site officiel : karkwa.com


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